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Les Bornes Cisterciennes de St Aubinoises   .( Val d'Ocre) 89110                     

Saint Aubin Château Neuf et ses Bornes Cisterciennes.

 

 

C’est l’histoire, tant exceptionnelle que rarissime du témoignage le plus ancien de notre commune : le bornage Cistercien qui délimite sur 7 lieues (28 kms) les frontières de notre Village.

Saint Aubin Château Neuf serait la seule commune en France à avoir gardé en l’état ce bornage, parmi les rares possédant un tel patrimoine.

Selon notre Prêtre Historien, le Père Jean-Alype NOIROT, qui a exercé son pastorat pendant cinquante ans dans notre village, (voisin d'un demi siècle.)

la naissance de ces bornes se situerait vers les années 1150. Saint Aubin Château Neuf est alors paroisse du Diocèse de Sens et l’Archevêque fait don au Chapitre Cathédrale, Seigneur Ecclésiastique de Sens, de la moitié des ablations (revenus) collectés par la paroisse.

En l’année 1121 un évènement affecte la paroisse qui découle de la fonction Cistercienne de l’Abbaye de Notre Dame de Fontaine Jean, sur le territoire  de  Saint Maurice sur Aveyron (45 Loiret,  Gâtinais)

L’apanage du bien -font est dans les mains de la famille princière des Courtenay, inféodée dans l’aventure des croisades.

Le Monastère  consent et s’engage sur la demande du Seigneur à effectuer d’importants travaux sur les terres domaniales.

L’Archevêque de Sens engage le chapitre de St Etienne, Seigneur ecclésiastique  de la paroisse de St Aubin à consentir au réaménagement confié aux moines de Fontaine–Jean sur l’œuvre d’assainissement commencée en 1147.

Les religieux s’affairent sur le plateau à purger les lieux trop marécageux en instaurant un système d’assolement qui déploie un enchainement de fossés reliant des étangs aménagés selon les hauteurs diverses, afin que s’écoule le surcroît d’eau jusqu’au niveau du ru qui en absorbera le trop plein. 

Ainsi, le Vrin et le ru de Sausson furent résorbés depuis Froville, jusqu'à l’étang des Moineries,  en passant par ceux des Ormes, de la Forêt Gobert, celle de Fumerault, les tourbières et les boues forestières.

Il est très probable que les bois accolés à Fourolles aient bénéficié du traitement, puisqu’ils étaient dans la propriété des Courtenay.

L’occasion fut saisie de relever par bornage les limites territoriales de la paroisse en 1150.

Sur 28 kms de pourtour, un long chapelet de pierres  enserre  la paroisse en bordure de la Forêt Gobert, en passant par le Ru de Charmant, le Vrin, le Meillier, le Charme Rond, la Rigauderie, les Fleix, Fourolles, les Bois de la Chaume aux Chèvres, la Croix St Michel , Les Vignes, la Racine, Château Gaillard, le Moulin de Ville, le Moulin Fulger, Cholifer, La Champagne, les Berthes, Signy, Les Epinettes, le Frillon, les Clouzeaux. Boisserelle, les Ramées, les Bois du Vieux Froville, La Charronnerie, le Bois des Bouchures, Le Bois des Troncs.  

Le bornage qui nous intéresse  ici, était à  l’origine constitué d’une soixantaine de bornes qui marquaient le pourtour de l’ancienne paroisse de St Aubin.

Elles sont le plus souvent de grès clair, de forme parallélépipédique ou de pierres des sables de couleurs feu brunes et leurs tailles  varient.

La roche a été fracturée à l’aide de coins en bois engagés de force dans des boites de débitage, visibles sur presque toutes, à la façon des tailleurs de pierres,  comme sur le domaine du Château de Guédelon, en Puisaye.( à visiter.)

Certaines sont plus trapues et d’autres plus fines en fonction du bloc utilisé.

En général, trois de leurs quatre faces comportent le dessin d’une croix à branches égales, gravées par piquetage profond et souvent peu lisible et ne comportent un numéro que sur une face, normalement tournée vers le territoire de la paroisse. 

La borne  n°40 que l'on croyaient sujette à une erreur de marquage, a été déplentée à l'occasion de l'électrification et replentée à l'envers.) son numéro est coté St Martin, et la courbe de son marquage du dessus en indique bien son erreur de sens et non son erreur de marquage.( à repositionner.)

Une seule borne, la n°22 montre en façade la représentation d’une croix complète, sur son socle de pierre. Elle est appelée la Croix de pierre et figure  sous le Charme Rond. 

La N° 19 est la seule a être marquée d'une croix sur ses quatre faces et est implantée à quelques mètres du lit du Vrin en vallée de Sertagollant, domaine du Château de Fumerault.

 

Il semblerait que ces bornes aient été implantées à chaque changement de direction de la limite paroissiale.

Toutefois, pour au moins quelques-unes d’entre-elles, les n° 7, 10, 39, 47, 51,     la limite est rectiligne au lieu de leur érection :  elles servent de bornes intermédiaires, sur une limite formant une ligne droite.

Parfois elles peuvent être relativement rapprochées, exemple, la n°8 et la n°9, distantes de 20 à 30 mètres, la n°12 et la n°13 une quarentaine de mètres, la n°14 et la n°15, distantes d'une vingtaine de mètres, la n°16 et la n°17, quelques dizaines de mètres. Parfois éloignées de près de 1500 m, entre la n°21 et la n°22.

Le nombre indique le numéro d’ordre de la borne en commençant par celle située la plus au nord de la paroisse et en tournant dans le sens inverse – horaire.

Le sommet de ces bornes comporte une ou plusieurs rainures gravées qui indiquent la limite de la ou des communes environnantes et la direction de la prochaine borne.

Elles sont parfois implantées en limite de plusieurs communes :

  • La n°1 implantée  entre  Chassy , les Ormes et St Aubin.
  • La n°21, entre Sommecaise, Villiers St Benoit et St Aubin. 
  • La n°22, entre Villiers St Benoit, la Villotte et St Aubin. 
  • La n°44, entre St Maurice le Vieil, St Maurice Thizouaille et St Aubin
  • La n° 46, entre St Maurice Thizouaille , Chassy et St Aubin..

Par ailleurs, une erreur de numérotation, corrigée sur la borne n°49 a fait que le 5 en cours de gravure a été rectifié en 4 de 49.

Sur l’emplacement qui devait recevoir la borne n°46 est implantée une borne de belle taille, très proprement taillée, provenant sans aucun doute d’une époque plus recente, comportant une inscription  sur deux lignes  de B/BASE.

Il est probable qu’elle  remplace une borne plus ancienne, la n° 46 que l'on ne retrouve pas , quoi que certaines personnes du voisinage de ses bornes affirment les avoir connues toutes deux.

Une borne similaire, comportant l’inscription  A/BASE est implantée au sommet de la colline de Grosmont, sur la commune de Senan, et une autre à l’entrée d’Egleny, arrivant de St Maurice Thizouaille.

Il peut s’agir de bornes géodésiques sans aucun rapport avec nos bornes Cisterciennes, car le site a longtemps servi de terrain de manœuvres pour les militaires du groupe Géographique de Joigny.

La disposition de ces bornes a permis de retrouver un bon nombre d’entre elles, puisqu’elles sont numérotées et qu’une ligne sur le dessus permet de suivre la séquence et indique la direction de la prochaine.

Outre le Père Jean-Alype NOIROT, ces bornes Cisterciennes ont intéressé bien d’autres personnes érudites, en fin du siècle dernier et au début de celui-ci. Ainsi René NIEL, natif du Pays, aidé de Jean Paul DELOR, professeur au collège d’Aillant / Tholon, ont fait des recherches.

Ils ont réalisé une étude préliminaire, sur la création de l’historique de ces bornes, mais leur recherche s’est limitée aux 13 peut-être 16, (ils ne savent pas), bornes facilement indentifiables sur des lieux de passage, en bordure de routes et chemins.

Depuis des erreurs ont été décelées par rapport à cette étude, après vérification sur le terrain. De même, certaines affirmations ou conclusions semblent hasardeuses, comme celle par exemple de la provenance de ces pierres, utilisées pour la fabrication de ces bornes. D’après eux, elles proviendraient de la Forêt d’Othe ou du Gâtinais, alors que l’on retrouve ce même type de pierre sur une commune limitrophe, en l’occurrence La Villotte, distante de quelques kilomètres et les grès noirs sont d'origine de Puisaye,  (Toucy). Pourquoi aller si loin, avec les moyens de transport de l’époque ? ...il y a plus de 800 ans !

Depuis 2004, deux passionnés du village, Daniel CHAUMET et François Gaufillier ont entrepris des recherches sur le terrain, afin de vérifier les études précédentes et découvrir de nouvelles bornes. Après avoir crapahuté de longues années, depius 2006 dans les ronces, défriché les broussailles et les épines, taillé en forêt, dans les boues, les vases des Rus du Vrin, de l’Ocre et du Sausson, ils ont pu corriger les erreurs et amender le dossier des bornes cisterciennes  de Saint Aubin Château Neuf. 

Ces longues journées de recherche leur ont permis de retrouver 31 bornes, portant ainsi à 45, le nombre de bornes identifiables.

En octobre 2016, Alain PONROY, Daniel CHAUMET et Philippe NOIROT dans le cadre de l’Amicale des Pas Pressés Saint Aubinois, se sont engagés à préserver et entretenir ce patrimoine historique.

Pendant le dernier trimestre 2016, ils ont nettoyé les abords et retiré la mousse de ses 45 bornes. Trois bornes qui étaient tombées dans le Vrin ou le Sausson ont été replacées. Puis ils se sont mis en quête de retrouver quelques bornes parmi les 19 manquantes. Le 12 décembre 2017 leurs efforts ont été recompensés avec la découverte de la borne 19 au bord du Vrin en vallée de Sertagolant, en dessous du domaine du Grand Fumerault.      

La borne n°1, se trouvant la plus au nord, est implantée au bord de la route Chassy – Les Ormes (D57), à la sortie du bois, sur la droite au niveau du pont du Sausson.

La borne n°2 se trouve dans le champ à 20m de la route après le poulailler Duc (à la Charonnerie), à l’entrée des Ormes.

Les manquantes sont la n°3 et n°4 dans les bois du Vieux Froville,

La borne n°5 est implantée dans le bois du Vieux Froville

La borne n°6 est en bordure de la route départementale D 154 allant de Froville à Raloy, côté gauche.

Les bornes du N° 7, 8 ,9 10, 11, et 12 sont dans la forêt Gobert.

la borne n°7est a droite de l'allée, en face de l'allée de la maison du garde ,affaisseé dans le sol ,mais redressée depuis.

La borne n°8 est cassée en deux, il n'en reste que le pied avec sa croix, en Forêt Gobert.

La borne n°9 est implantée en lisière de Forêt Gobert et des champs.

La borne n°10  cette borne est fracturée et doit être reconstituée par un courageux et spécialiste, coté gauche à quelques mètres du Chemin de Tapis Vert.

la n°11  est en lisière de Forêt Gobert, direction plein ouest

la n°12 est également en lisière de Foêt Gobert, direction plein ouest, de la N°11.

La borne n°13 se trouve à proximité du Ru de Charmant, direction plein sud de la N° 12

Les bornes n°14 et n°15 sont positionnées dans le milieu d’un champ, vers le Petit Fumerault de l'autre coté du ru de Charmant.

Sur la photo ci-contre, la borne n°15 est au premier plan. Dans le fond la borne n°14 est plus proche du Ru de Charmant,mais cassée à sa base et doit être recollée. ( la difficulté est qu'elle pèse très très lourd 150 à 200kg et pas de prises.)

La borne n°16 a été dégagée des ronces, orties et fougères et est aux bords de lit du Vrin

La borne n°17 était tombée dans le lit de Vrin. Après avoir été remontée sur la rive, elle a été réimplantée.

Alain creuse, Dany positionne et surveille et Philippe photographie.

 

Les abords de la borne n°18 ont été débroussaillés pour y accéder et être démoussée, et nettoyée.

Après une longue marche dans le lit de Vrin, Dany, Allain et Philippe fut le premier à apercevoir la borne n°19 à quelques mètres du lit du Vrin.

Découverte de la borne n°19, le 12/12/2016.  ( voici la photo).

La borne n°20 qui devrait se situer dans la vallée de Sertagollant n’a pas été retrouvée. Elle a peut-être disparu lors de l’élargissement de la route départementale D3, en bretelle d'autoroute.??

La borne n°21 se trouve dans le bois du Meiller à proximité de la Rainerie, callée dans une souche de charme.

 La borne n°22( Le Charme Rond) montre en façade la représentation d’une croix complète, sur son socle de pierre. Elle est appelée la Croix de pierre et figure  sous le Charme Rond. Elle se trouve sur la route qui va du Grand Port à Villiers St Benoit, coté droit aux, à l'entrée du Chemin du bois des Epinettes. 

La borne n°23 n’a pas encore été retrouvée dans le Bois Fendu, mais nous ne désespérons pas.

 

La borne n°24, en limite du Bois Fendu, vers Les Fleix

 

La borne n°25 est à la Rigauderie et se trouve au 10ème kilomètre depuis la borne n°1. Vue avant le nettoyage ( Photos).

La borne n°26 est cassée et doit être restaurée. Elle se trouve au lieu dit Les Fleix, en bordure de Chemin.

La borne n°27 est au bord du Vrin, en contrebas de la route, côté droit du pont construit en 1872.

Dany au nettoyage autour de la borne.

 

La date de construction du pont (1872) est visible sur son fronton

 

Les bornes n°28, 29, 30 et 31 n’ont pas été retrouvées dans le bois des Picards et à La Chaume aux bois. Pourquoi sont-elles manquantes ? Enfouies, détruites, déplacées ou récupérées ?,mais peut-être qu'un jour ???........... et ce jour est arrivé ou en discutant avec un jeune du village, il se souvenait d'avoir récupéré ce genre de pierre, à la déchéterie communale,lors de la construction de sa maison, qu'il utilisait dans son jardin.

Il ne connaissait pas, et après nous avoir contacté, nous l'avons déterrée et retournée ensemble, ses croix et son n° nous sont apparu.  Il s'agissait bien de la n° 28 qui était implantée aux Chaumottes au sud du Château de Fourolles en bordure du Vrin, ou elle retournera. ( Photos.)

 

La borne n°32 est de grès noir, difficilement accessible en pleine forêt et en raison d’un chemin en mauvaise état et barré par des clôtures barbelet, au pied de la borne, lieu dit la Thiérie.

 

La borne n°33 est à 200m de la route D 955. Débrousailleuse, faucille, et pioche ont été nécessaire pour la dégager.

Avant

Après

Pendant.      Dany au brossage.

La borne n°34, en bordure du chemin de la Vaux des Vignes, a été retrouvée cassée au pied d’une talle de charmes, puis dégagée et restaurée, et doit être recollée. 

La borne n°35 située entre route et champ a subi une érosion importante au fil des siècles. Elle est sur le talus de la route des Grèlons, coté droit, direction Merry.

La borne n°36, cassée sur l’accotement droit de la route du Charme, 

 

La borne n°37 est manquante sur les Grèlons et a vraisemblablement disparue depuis longtemps.

La borne n°38 est sous le Château Gaillard en haut et sur la droite du chemin qui descend au Moulin de ville .

La borne n°39 est au Moulin de Ville au millieu des Champs , dans les cultures.

La borne n°40 est au Moulin de Ville  sur le talus du croisement des deux routes,positionnée à l'envers à la pose du poteau électrique.

Les bornes n°41, 42 et 43 entre le Moulin de Ville et le Moulin Fulget n’ont pas été, retrouvées, enfouies dans la rivière ou les marécages avoisinants.

La borne n°44 est de grès noir, à Cholifer. Elle marque le 20ème kilomètre depuis la borne n°1.  

La borne n°45 est introuvable.

La borne n°46 est en champagne de Sur/Ocre,  remplacée par la  Borne Géodésique. (Voir page 4)

De la borne n°46 à la borne n°52, nous sommes dans la plaine de culture de Chassy.

La borne n°47 est dans la Champagne de Sur Ocre, à Charboutin.

La borne n°48 est introuvable et disparue.

La borne n°49 où l’on constate l’erreur de tracé du chiffre 5, rectifié en 4 de 49. est sur Signy.

Au second plan, on aperçoit la butte témoin de Grosmont, sur Senan.( Photos.)

La borne n°50 est introuvable et disparue.

La borne n°51 se situe en plein milieu d’un champ. Elle est visible depuis la route D955 dans les virages du bas de la Montagne Blanche. 

La borne n°52,est de grès noir, couchée par un engin agricole et à été relevée, en bordure de chemin sur les Epinettes.

La borne n°53 a été retrouvée le 8 Mai dernier (21) au bas du chemin creux de Boisserelle,en haut du tallu droit a 3 ou 4 mètres, a hauteur des Clouzeaux.,entre la Champagne de Chassy et Boisserelles.

La borne n°54 est de grès noir à gauche, en bordure de route du Roncemay ,direction Chassy,entre deux poteaux téléphoniques.

La borne n° 55 n’a pas été retrouvées. Elle est dans le domaine du Golf du Roncemay.

Elle a disparu lors de la création du Golf ?

Les bornes n°56, n°57 et n°58 étaient couchées ,tombées dans le Ru de Sausson et ont été relevées et implantées en bordure.

Philippe et Dany se disent que la n°57 n’est pas encore en haut du talus. (Photos)

La bornes n°59 est implantée en bordure du lit et a été peinte depuis, et la n° 60 est aussi dans le Ru de Sausson au millieu d'une talle de Charme  .

Voici la n°60, dernière de ce long chapelet de bornes qui délimite notre commune, calée dans une souche. ( photos)

 

 

 

Ainsi, 45 bornes ont été retrouvées. Pour les 15 manquantes, nous gardons toujours l’espoir d’en retrouver 2 ou 3. Mais plus de 850 ans se sont écoulés depuis leur pose, et l’érosion, la nature des sols, les travaux des hommes en ont fait disparaître certaines.   Elles font parties du  patrimoine de notre Village, c’est un peu notre fierté et nous les protègerons et les entretiendrons, comme nous le faisons pour notre Charme Rond, l'ancien ayant disparu lors de la Tempête de 1999 et un nouveau ayant repris sa place initiale.

Dossier réalisé par Alain PONROY – Daniel CHAUMET –

Amicale des Pas Pressés St Aubinois.     (Ex APPSA).    Décembre 2016 

Depius, avec l'entretien continuel de ces bornes, des recherches sont toujours éffectuées avec l'aide de Bernadette et deux d'entre elles ont été retrouvées,courant 2023 & 24,  lesbornes N° 20 et la N° 4 . Ce qui monte notre éffectif au nombre de 47 bornes retrouvées.                                                                                                                                                                     Le plus difficile et depuis plusieur années, est de les faire protéger et inscrire à un organisme de protection du Patrimoine.     J'espère de tout coeur que nous réussirons, même après de nombreuses démarches.  Espèrons et courage.      D C

      

 

             Petit mot de Dany 

Cette  recherche nous a demandé beaucoup d’effort, de courage et d’abnégation

Un travail de longue haleine qui s’est prolongé durant des mois, des années, mais que nous avons vécu avec sérénité, comme des enfants lors d’une longue course au trésor.

Oui, c’était pour nous quelque chose de précieux, de sacré presque, à comparer au travail monumental de ces moines qui ont participé aux durs travaux de drainage de ces terres humides, à la main, pelles et pioches et à la pose de cet immense chapelet de ces lourdes pierres, sur les 28 kms de nos limites paroissiales. Nous avons souvent pensé à eux qui ont souffert avec les moyens de l’époque sur ce tracé que nous, nous parcourions avec enchantement et un réel grand plaisir.

C’était devenu pour nous comme une motivation, un défi, en fait,  un grand jeu.!!.....

Nous redevenions des enfants avec tous nos souvenirs lointains de travail d’enfant et avec toutes ces personnes que nous avions connues en commun et gardées en mémoire.( toute notre Jeunesse.)    Un grand bonheur de communication et de satisfaction.

Je nous revois, partant avec notre baluchon et sac a dos d’outils, serpes, faucillons, égoïne, croissant, piochons, sécateurs, cisailles, brosses métalliques, perdues ou oubliées plusieurs fois au pied des bornes, chiffons et surtout notre carte avec nos zones précises à explorer.

Quelle était notre joie à la découverte d’une d’entre elles. Nous les trouvions, toutes plus belles les unes que les autres, mais il ne nous restait plus qu’à la dégager de la broussaille qui l’envahissait, faire un chemin pour l’approcher pour certaines, la brosser pour en supprimer les mousses, les herbes, voir ronces et orties. (les pommader, comme on disait)

Certaines d’entre elles étaient cassées, couchées, enfouies sous terre et nous marchions dessus  sans le savoir, l’endroit était le bon et après plusieurs nettoyages, grattages, passages, réflexions, et persistance, enfin elles se découvraient et c’était un véritable triomphe.  Vraiment comme des enfants, trouvant un trésor et pourtant, François, 85 ans bien sonnés au pied de la n°18, en avait assez au retour.

Quelques cagnas les jours suivants et des égratignures à guérir, mais toujours aussi motivés pour continuer les recherches suivantes. C’est à mon avis, ce qui nous a rajeuni. ( moralement  et physiquement.)

Quelquefois nous avions notre supportrice des beaux jours, Geneviève la chercheuse et conseillère, toujours motivante, et grand merci à elle.     

Dany, 75 ans et toujours motivé.

Une anecdote concernant nos découvertes et tout particulièrement celle de la n°10, car c’est sans aucun doute aidés de notre instinct que nous les découvrions.

Nous étions faits pour nous rencontrer, depuis des jours et des jours, voire même des mois, à, sans cesse  y revenir et recommencer, sur un emplacement en bordure du Chemin du Tapis Vert, sur un rayon d’une vingtaine de mètres sur le talus droit et le talus gauche, haut et bas de ce talus et au-delà, suivant notre curiosité, à défricher, scruter, gratter, sonder, sans jamais rien y trouver, quand un  beau jour, ou écorchée ou éclairée différemment, une tache de pierre blanche m’apparue et tout de suite je me suis dit ;  « C’est peut-être elle ?... »

Pourquoi ai-je pris cette  photo, avant de la découvrir ?.... je ne le sais toujours pas, en étais-je persuadé ? je me pose encore cette question.

Puis pressé, je me suis mis au travail, à gratter avec précaution  pour la  découvrir, cassée et allongée au côté de sa souche encore implantée intacte dans le sol.

Je l’ai extraite du sol et nettoyée correctement ainsi que le dessus de sa souche et l’ai remise en place ainsi que le petit morceau qui s’en était détaché.

 

Là elle venait de renaitre !....et toujours je m’en souviendrai.

C’était formidable, un moment de bonheur, une résurrection.

C’était un peu devenu comme une drogue pour nous, et quelle déception était la nôtre, quand nous devions quitter un endroit où nous n’ avions rien repéré , après avoir déssarté, gratté, tourné dans tous les sens et crapahuté ne serait-ce que pour arriver à l’endroit voulu.

« Bredouille » on se disait avec grand regret !...

Il y en a eu des déceptions, mais toujours avec cette motivation d‘en découvrir une nouvelle.  A croire que l’on en voyait partout.

En fait vous comprenez bien, que nous avons vécu ces recherches, non pas comme une corvée, bien au contraire, mais avec un immense plaisir et une impression d’avoir vécu des moments exceptionnels accompagnés de ces moines courageux.Comprenez  que nous les aimons ces bornes, comme les nôtres. Elles font partie du patrimoine  communal et ne sont et ne seront la propriété de personne. 

Notre objectif sera de les protéger et de les entretenir, comme pour notre Charme Rond.

Les Planteurs du Charme Rond : Jean Claude Pokrywa, François Gaufillier, Dany Chaumet, et Geneviève Deverin. 

 Plus ressemment 

Au Printemps de cette Année exceptionnelle 2021 ( Celle du Covid 19 dont on se souviendra.) 

Le 8 Mai 2021 précisément, date de l'Armistice de 1945, après une viste matinale au monument, pour rendre hommage aux 45 enfants du village, morts aux champs d'honneur et victimes de ses deux guerres ( 14 à 18 et 39 à 45.)

Je me suis dirigé sur Boisserelle, endroit ou j' y avais  remarqué une borne recherchée déjà depuis quelques années, massurant qu'elle y était bien seule et en déduire, qu'elle était bien la Borne N° 53 recherchée.

Je l'ai retrouvée à 3 ou 4 mètres environs, en haut du talus droit du dernier virage du chemin creux, à hauteur des Clouzeaux.                                                          Cette Borne N° 53 est notre 45 ème borne Cistercienne retrouvée, sur les 60 installées aux XII ème siècle.                                                                                            Toute une histoire passionnante du patrimoine ancien de près de 900 ans de notre Village de St Aubin Château Neuf. 

 

   

  Chers St Aubinois !!....Vous avez sans doute apperçu Place de la Mairie, près de notre borne cisterciennes n° 28, la présence d'une pancarte, sur le soutien du plan du village, racontant  la curieuse histoire de la retrouvaille de cette borne, récupérée à la déchéterie des Placeaux.
C'est aussi une anecdote de notre patrimoine, coucernant l'histoire de nos bornes.     Ne tenez pas rigueur à cette information, c'est une histoire dans l'histoire que nous devons tous connaître.     Amitiés         Dany

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